« J’étais convaincu que je ne referais jamais surface… » Dans Le Parisien, Michel Drucker, 78 ans, revient en détail sur l’été dramatique qu’il a traversé, avec des pépins de santé en série. On savait qu’il avait été victime d’un problème cardiaque, qui a conduit à son triple pontage, mais en réalité il a cumulé nombre d’ennuis de santé qui ont failli l’emporter.
« J’ai joué de malchance », résume-t-il dans le quotidien en expliquant que tout a commencé pendant l’été, quand il était soigné pour une hyperthyroïdie. On lui découvre ensuite un « foyer infectieux » provenant de la bouche, à la suite d’un soin dentaire. « Un germe avait touché la valve mitrale, mais aussi la rate et le rein. » Il est fiévreux, fatigué, essoufflé. On le met sous perfusion avec antibiotique. Il préfère rester discret et ne communique pas.
Mais c’est alors que tout s’emballe. « Malheureusement, cette bactérie a touché aussi l’artère de la jambe droite, qu’on aurait pu amputer. On a réussi à la déboucher, mais la valve était toujours infectée. » Une opération est programmée, mais on découvre qu’il faut lui faire un triple pontage en plus.
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Quinze heures sous anesthésie, huit heures d’opération, son cœur est arrêté plusieurs heures, branché à une machine, Drucker croit sa dernière heure arrivée. « Il n’y a plus de vedette de la télévision, confie-t-il au Parisien. On découvre l’humilité, la solitude, le silence. Car, avec le Covid, je n’avais pratiquement pas de visite. »
Invitation de Julio Iglesias
Il découvre, en revanche, ses messages sur son portable : Céline Dion, les Macron, Nicolas Sarkozy, la direction de France Télévisions, Laurent Ruquier, Marc-Olivier Fogiel, Jean Dujardin, Muriel Robin, Julio Iglesias – qui lui propose de venir faire sa rééducation à Miami… « J’avais les joues creusées, j’étais une ombre, poursuit-il. Perdre 10 kilos, c’est beaucoup quand on en pèse 72. J’avais la cage thoracique douloureuse, avec un corset pour maintenir tout ça. On redevient un pantin. »
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Le calvaire n’est pas terminé puisque sa cicatrice finit par s’infecter. « Mon chirurgien m’a ouvert une deuxième fois à cause d’un début d’infection et il a tout nettoyé pour qu’il n’y ait pas de risque », explique-t-il au quotidien. Sans compter la mise en place d’une dialyse pour soigner un rein mal en point… L’animateur vient d’attaquer la quatrième semaine de rééducation en clinique et espère rentrer chez lui pour deux mois minimum.
Michel Drucker reprend du muscle en montant tous les jours sept étages, fait du vélo-santé, avale ses médicaments – antibiotiques, anticoagulants, contre le cholestérol, diurétiques, fer… Et garde surtout le moral : « Il n’est pas question que j’arrête », prévient-il, tout en nuançant : « Je ne reviendrai que si je suis au top, et même plus. » Il ne fixe pas encore de date pour son retour sur le plateau de Vivement dimanche – « Il y a encore un mois, je pensais que je ne reviendrais plus jamais. »
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Mais il envisage de renouer avec la scène dès le printemps prochain, en région parisienne, pour retrouver le contact avec son public. « Je vais d’ailleurs essayer de tourner en dérision tout ce qui vient de m’arriver. Je vais me moquer du malade que j’ai été, même s’il paraît que je n’ai pas été trop capricieux… »
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